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La longue route

Valdivia, Chili. 4986 milles, 57 jours de mer depuis Bahia Samara !

La route a été longue depuis San Francisco. Il a fallu d’abord nous arrêter au Mexique, à Cabo San Lucas, haut lieu du tourisme…pour laisser passer la tempête tropicale Rick, puis nous réfugier à La Paz, pour nous protéger de Sandra, dernier cyclone de la saison. Mais l’alerte aura été chaude, nous avions sous estimé El Niño, et nous attendrons fin décembre pour repartir pour le Costa Rica. Il nous faudra encore subir les colères des golfes de Tehuantepec et Papagayo avant d’arriver à Bahia Samara où nous attendait notre ami Christian, Clarissa et Nicole. Retrouvailles de marins, au mouillage dans cette baie magnifique, dans un pays où le tourisme n’a pas encore réussi à défigurer la nature, nous serons choyés, gâtés, prêts à affronter la longue route qui nous attend.

Bahia Samara Valdivia

L’océan va se jouer de nous, l’anticyclone se dérobera, les calmes vont nous éprouver, mais le 1er avril  au petit matin nous mouillerons notre ancre dans le Rio Valdivia, face à la marina La Estancilla, heureux d’arriver enfin dans ce pays dont nous rêvons depuis si longtemps.

Il nous faudra un moment pour nous remettre des ciels étoilés, de la ronde des  planètes, du ballet des albatros, de l’immensité de la haute mer.

Photos : Les pélicans de Sausalito – En mer – Cabo San Lucas : pélican et touristes – La Paz : Les requins baleine, El viejo y el mar : « Tengo un barco de papel… » , les fresques de Ulise Gomez,  – Mer de Cortez – Puerto Sacrificios –  Bahia Samara : Christian et son bateau, Clarissa et Nicole, les iguanes de Guanacaste – Pacifique Sud …

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San Francisco

Difficile de ne pas aimer San Francisco, encore plus pour des marins ! San Francisco c’est d’abord un port, une baie immense chargés d’histoire, où tout rappelle la mer, les bateaux et leurs équipages, que l’on soit à Oakland dans le bistrot que fréquentait Jack London, à Sausalito où les maisons flottent, à San Francisco au Pier 39 où se prélassent les otaries, sur les bateaux musées qui naviguent. La brume rythme les heures, les courants isolent Alcatraz, les pélicans se gavent, les perroquets sont libres, le spectacle est permanent.

Toujours le même accueil, la même chaleur, c’est l’Amérique

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Route Sud

C’est avec regret que nous quittons Ucluelet, nous serions bien restés plus longtemps, mais le vent est là, il faut en profiter pour faire les quelques 750 milles qui nous séparent de San Francisco. Dans notre tête et notre cœur nous restent les souvenirs, les amitiés, les amis, les images de cette nature splendide, les loups, les saumons, les loutres de rivière, les aigles, les baleines, les villages indiens qui gardent leur culture vivante, les musées gardiens de ce qui a failli disparaître.

Cette région du monde continuera de nous hanter pendant longtemps, très longtemps.

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Prince William Sound

Le Sound aura tenu ses promesses, certainement un des plus beaux endroits d’Alaska. Une féerie de montagnes, de glaciers qui se jettent dans la mer, pas d’habitations, seules quelques petites villes au fond des fjords, Cordova, Whittier, Valdez, vivant surtout de la pêche. Des loutres, leur bébé sur le ventre, des phoques qui se prélassent sur la glace, des baleines, des marsouins de Dall et des mouillages grandioses, des cascades, et des saumons ! Nous ne mangerons que cela pendant 3 semaines, et nous ne sommes pas rassasiés.

Après un mois dans le Sound il nous faut penser à repartir. Le Golfe d’Alaska n’est pas si facile et un bon coup de vent nous enverra nous réfugier à Yakutat, où nous resterons une semaine.

L’Alaska du Sud Est nous accueille de nouveau avec d’autres montagnes, d’autres glaciers, le mont Fairwheather, le mont La Pérouse , nous retrouvons les grizzlis à la pêche au saumon, puis Sitka, haut lieu Tlingit. Les russes y firent fortune avec les fourrures, les américains avec l’or, avant de se tourner, là encore, vers le saumon.

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