San Blas Colon

Nous quittons Grenade, cap à l’Ouest, toujours à la poursuite du soleil…Un bon vent arrière nous pousse et il deviendra vite fort, au large de la Colombie. Nous n’en apprécierons que plus le calme des San Blas. Etonnantes îles, ambassadrices des atolls du Pacifique, couvertes de cocotiers, émergeant de quelques dizaines de cm seulement. Les indiens Kunas les habitent, exclusivement. C’est leur pays, le Kuna Yala, arraché de longue lutte aux divers envahisseurs, même les plus modernes. La civilisation occidentale ne pénètre ici que peu à peu, les femmes gardent leurs costumes traditionnels, cousent des « molas » à la main, manient la pagaie de leur « ulu » aussi bien que les hommes. Ils se savent menacés par la montée des eaux et préparent déja leur établissement sur le continent.
Un peu plus loin, à mi chemin de Colon, Portobelo : Dans la baie on pourrait se croire encore au temps des galions espagnols chargés d’or, à terre les vestiges espagnols cotoient les bus bariolés de Panama, l’église San Felipe abrite le Christ noir, vénéré dans toute l’Amérique centrale, les vautours cerclent dans le ciel et la pauvreté se fait sentir….
Avant d’attaquer dans le Pacifique il nous faut une coque propre et nous refaisons une grande toilette à Skoiern sous les palmiers, à Shelter bay Marina, en face de Colon. La forêt toute proche et ses habitants nous attire aussi. Il fait chaud, c’est la sieste…

Et maintenant, le Canal !

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Tobago Grenada

Avec Tobago nous entrons dans l’univers des Caraïbes, un autre monde, où plus qu’ailleurs peut être l’histoire a laissé ses traces, l’esclavage, la domination économique. L’influence des grandes puissances est très sensible, nous sommes dans la sphère des USA et du Canada et autres, ce n’est plus l’Europe hispanique de l’Amérique du sud mais c’est aussi le royaume du reegae et des rastas!
Nous sommes restés près de 2 mois à Charlotteville, Tobago, jusqu’à ce que la douane nous fasse partir, nos animaux n’étant pas en règle….Dommage, nous aimions bien ce village tranquille, la forêt luxuriante où tout pousse, avocats, bananes, cacao, peuplée de tas de bestioles, les écureuils, les oiseaux, la baie survolée par les pélicans, les frégates et les fous bruns, les gens si acceuillants, si gais, les pêcheurs et leurs langoustes….
Mais bon, Grenada n’était pas loin. Ici à Prickly bay nous avons pu faire soigner le chien Dick dans la meilleure école vétérinaire de toutes les Caraïbes, St Georges University, faire faire de nouvelles lunettes pour le Capitaine, recevoir notre nouvelle grand voile, et ,ce qui ne gâte rien, visiter la plus vieille distillerie de rhum de l’île (attention, le rhum titre 70° !), les plantations de cacao et déguster le meilleur chocolat du monde. L’ïle est très belle, elle mérite bien son nom de Spice Island.
Après Noël nous allons repartir pour les îles San Blas et Panama, bientôt, très bientôt le Pacifique.

Ate breve Brasil

On ne se lasse pas du Brésil, Salvador où nous faisons à nouveau une bonne toilette à notre Skoiern, Jacare et João Pessoa où les gamins emmènent leurs troupeaux à cheval, où les lanchas sont encore le moyen de locomotion le plus pratique pour rejoindre les villages de l’autre côté du rio, Fortaleza et ses pêcheurs jugés sur leurs incroyables jangadas que l’on croise au large, quelquefois à des dizaines de milles de la côte, les pieds dans l’eau, debout  avec leur immense voile déployée comme une aile. Puis c’est le rio Para, en Amazonie, que l’on remonte jusqu’à Soure, sur l’île de Marajo. Les buffles y remplacent les chevaux et là encore c’est la magie du fleuve où tout se passe sur l’eau, les chevaux qu’on transporte en même temps que les humains qui patientent dans leurs hamacs, les zébus que l’on débarque un peu sauvagement, les pêcheurs qui nous entourent la nuit….On a retrouvé nos ibis rouges et cette fois ci on les a suivi dans la mangrove, on ne les reverra pas de sitôt…

 

Brasil sempre

Amigos ! Les caprices de la météo ne nous ont pas permis de nous promener avec les baleines des Abrolhos, nous les avons vu de loin seulement, quelques souffles et autres disputés à la grosse houle de sud, des fous bruns profitant de la traversée pour se reposer un peu, et puis, dans l’Etat de Bahia, la magie retrouvée de la mangrove, des pirogues, des saguis, petits singes acrobates et curieux…Tout se passe sur l’eau ici, du transport scolaire à celui des mules, on pêche à la voile, les derniers saveiros naviguent encore sans moteur, poussés par la brise et les courants. Découvertes, Cairu et les splendeurs de l’ancien couvent des jésuites, les ibis rouges qui poussent comme les coqueliqots à Maragojipe, Valença, ville grouillante sortie de la mangrove . La ressemblance avec l’Afrique est frappante, même les forts portuguais sont là ! L’eau nous entoure, c’est un entrelacs de rios, de bancs de sable et de vase hérissés de pièges à poisson, et partout la même chaleur, la même gentillesse. Dommage qu’on ne puisse pas rester plus longtemps….