C’est toujours dur de partir, ça encore été le cas à Piriapolis, on s’était habitués, on laisse des amis là bas, mais bon, c’est la vie de nomade ! Le vent d’est nous à poussé jusqu’à Colonia del Sacramento, ultime étape uruguayenne, puis traversée du Rio de la Plata, navigation dans les chenaux réservés aux gros bateaux (notre tirant d’eau de 2,70m ne nous permet pas trop de fantaisies dans cet immense embouchure où les fonds sont bien souvent inférieurs à 2 mètres, et ça sur des centaines de milles…) puis le delta, mélange d’Afrique et de Louisiane, sillonné par les lanchas en bois vernis. Skoiern est amarré bien sagement pour deux mois à San Fernando, dans le rio Lujan, entre El Tigre et Buenos Aires. C’est très vert (il y a de l’eau partout), bourré d’oiseaux de toutes sortes, l’eau est couleur café au lait, de l’eau ferrugineuse comme l’expliquent les guides touristiques, mais il doit y avoir bien d’autres choses…L’Argentine nous plait. Comme en Uruguay il y a des chiens partout, qui sont libres et pas agressifs. Il est rare qu’on rentre au bateau seuls, on a toujours un compagnon à quatres pattes en plus, quand il n’essaie pas de monter à bord…El Tigre est très beau, San Fernando aussi, mais il ne faut pas marcher longtemps pour voir la misère et la pauvreté. Les « cartoneros » sont à tous les coins de rue, la vie est chère, et pourtant les gens sont gentils, accueillants, seules les voitures sont agressives. On a enfin retrouvé de vrais cafés où il fait bon prendre son temps, on retrouve de vraies librairies et on achète les fleurs dans la rue.