De Rio à Salvador la route passe par l’archipel des Abrolhos, où nous étions déjà passés 5 ans avant, et cette fois ci nous sommes sûrs de voir les baleines. Et les baleines, on les a vu, et de très très près ! D’abord les australes, nos préférées, curieuses, tranquilles, qui s’amusent à rester la tête en bas, la queue droite hors de l’eau. Puis les jubartes, qui viennent ici pour se reproduire et élever leurs petits. Et là, en plein jour, une première collision. Un choc terrible, puis la baleine le long du bord, sonnée, mais apparemment pas blessée. Puis une deuxième, cette fois avec son petit. Après le choc elle se dressera hors de l’eau, dominant Anne Marie, son baleineau collé à son flanc, autant effrayé que nous. Il y en aura une troisième, de nuit cette fois. Nous nous décidons alors à mettre le moteur en route, malgré qu’il y ait un bon vent, mais nous avons peur pour notre bateau et cela nous fait mal pour ces pauvres animaux, fatigués par leur long voyage depuis l’Antarctique. Elles ne semblent pas nous entendre et, nous découvrirons plus tard, à Salvador, les marques laissées sur la coque par leurs nageoires, toujours en profondeur, ce qui nous fait penser qu’elles sont aussi surprises par le tirant d’eau de Skøiern. Nous allons essayer de diffuser de la musique dans l’eau, pour les réveiller….peut être aimeront elles Mozart ?
Salvador, une fois de plus à Bahia Marina pour caréner. Cette fois ci Daniel nous aidera, on commence à se faire vieux…
On assistera à l’éclipse de soleil, juste avant qu’il ne se couche sur Itaparica. Pauvre ile d’Itaparica, la veille de notre départ une lancha chavirera dans le mauvais temps, faisant de nombreux morts. C’est tout Salvador qui était en deuil.