San Blas Colon

Nous quittons Grenade, cap à l’Ouest, toujours à la poursuite du soleil…Un bon vent arrière nous pousse et il deviendra vite fort, au large de la Colombie. Nous n’en apprécierons que plus le calme des San Blas. Etonnantes îles, ambassadrices des atolls du Pacifique, couvertes de cocotiers, émergeant de quelques dizaines de cm seulement. Les indiens Kunas les habitent, exclusivement. C’est leur pays, le Kuna Yala, arraché de longue lutte aux divers envahisseurs, même les plus modernes. La civilisation occidentale ne pénètre ici que peu à peu, les femmes gardent leurs costumes traditionnels, cousent des « molas » à la main, manient la pagaie de leur « ulu » aussi bien que les hommes. Ils se savent menacés par la montée des eaux et préparent déja leur établissement sur le continent.
Un peu plus loin, à mi chemin de Colon, Portobelo : Dans la baie on pourrait se croire encore au temps des galions espagnols chargés d’or, à terre les vestiges espagnols cotoient les bus bariolés de Panama, l’église San Felipe abrite le Christ noir, vénéré dans toute l’Amérique centrale, les vautours cerclent dans le ciel et la pauvreté se fait sentir….
Avant d’attaquer dans le Pacifique il nous faut une coque propre et nous refaisons une grande toilette à Skoiern sous les palmiers, à Shelter bay Marina, en face de Colon. La forêt toute proche et ses habitants nous attire aussi. Il fait chaud, c’est la sieste…

Et maintenant, le Canal !

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